Le nid est vide et aucun adulte ne vient plus s'y poser. Un garde-moniteur et une observatrice d'Envergures Alpines (*) qui a réalisé la photo ci-contre, ont constaté, chacun à deux moments différents, cette situation sans équivoque.
La troisième reproduction du trio de gypaètes en Haute-Romanche se sera donc soldée par un échec.
Avant le confinement, le gypaéton grandissait et ses parents se relayaient pour le nourrir, le tenir au chaud et le protéger des prédateurs...
Impossible de savoir ce qui a pu se passer. En cette période particulière, les observateurs sont restés chez eux.
Les premières semaines d'élevage sont cruciales. Avec le confinement et toute l'information transmises dans les milieux montagnards, difficile d'imaginer un dérangement lié à une activité humaine.
Les grands corbeaux ? C'est possible, probables disent certains, si les adultes ont relâché la vigilance ou ont eu à faire à des corvidés très tenaces ?
Les observateurs fidèles du trio et tous les amoureux de l'espèce espèrent qu'une nouvelle reproduction pourra avoir lieu l'an prochain.
(*) Envergures alpines, sur FB
Ecouter aussi l'interview de Florence Huchon sur la RAM-Radio libre
Des nouvelles d'Emparis (une femelle ! )... de retour dans les Ecrins !
En attendant, ils vont peut-être avoir la chance de revoir Emparis, le gypaéton né dans les Ecrins en 2019.
Grâce à son GPS, on connaît son périple... au fil des jours !
Après un séjour dans le sud de la France puis à l'autre bout des Alpes jusqu'en Suisse, il était fin avril dans le Vercors et, depuis le 6 mai, de retour dans les Ecrins pour explorer le Valgaudemar !
Lire aussi : Gypaète : l'errance automnale du jeune Emparis
Pour suivre Emparis via sa balise GPS : https://wildlifemonitor.org/telemetry/public/Emparis
et pour l'ensemble des oiseaux équipés d'une balise :
https://www.4vultures.org/our-work/monitoring/bearded-vulture-online-maps/
Le "matériel" génétique prélevé lors de la pose de la balise GPS (et des bagues) a livré des informations sur le sexe et les parents de l'oiseau.
Franziska Lörcher, coordinatrice de la "Vulture Conservation Foundation" a transmis les résultas des analyses pendant le confinement : Emparis est une femelle, son père vient de la Haute-Ubaye, sa mère de Peisey-Nancroix.
Par ailleurs, on connaissait dèja le troisième gypaète du trio qui dispose d'une bague : il s'agit de Basalte, né à Berlin (au zoo ! ) et lâché en 2012 dans les Cévennes ! Mais il n'est pas le père d'Emparis.