
C'est dans les paysages grandioses du jardin alpin du Lautaret que la secrétaire d'État est venue rencontrer les acteurs locaux, parmis lesquels Bernard Héritier, président du Parc national, Jean-Marie Rey, maire du Monêtier-les-Bains, Olivier Fons, maire de Villar d'Arène et Pierre Commenville, directeur du Parc.
Des visites et un chantier France Relance
La visite du jardin alpin et celle du centre d’accueil du Parc national installé dans le refuge Napoléon étaient au programme. L'occasion aussi de présenter l'avancement des actions menées par le Parc dans le cadre de France Relance avec la restauration du sentier des Crevasses. Cette zone, fortement soumise à l’érosion et à l’éboulement du sol schisteux, a nécessité en 2021 d'importants travaux de stabilisation pour maintenir l'accès aux randonneurs. La remise symbolique de la plaque France Relance à Bernard Héritier a permis de reconnaitre l'implication du Parc national et de ses agents dans le maintien des itinéraires de découverte du cœur du parc.
"Le Parc national avec le soutien de l'État aménage et rend accessible à tous un patrimoine naturel inestimable" soulignait Bérangère Abba lors de son allocution.
La signature d'un protocole OFB / Parc / Justice pour protéger la biodiversité
Il s'agit du renforcement de la coopération entre les équipes de l'OFB (service départemental des Hautes-Alpes), du Parc national des Écrins et du Parquet de Gap à travers la signature d'un protocole de coopération en présence de la secrétaire d'État Bérangère Abba. L'objet de ce protocole est d'améliorer l'articulation entre l'action administrative et l'action judiciaire pour mieux protéger la biodiversité. Pour le Parc national, il s'agit d'améliorer la constatation des atteintes constatées sur le terrain et les enquêtes réalisées sous l'autorité du procureur de la République de Gap. L'OFB 05 bénéfice de son côté des compétences techniques des gardes-moniteurs en matière de connaissance et de suivi de la biodiversité.
Alparc, le Réseau alpin des espaces protégés, a 25 ans
Né en 1995 à Gap grâce à l'intégration de son équipe de préfiguration au sein des services du Parc national des Écrins, le Réseau alpin des espaces protégés a fêté ses 25 ans à l'occasion de son assemblée générale 2021 au Monêtier-les-Bains.
Philippe Traub (ancien directeur du Parc) fut visionnaire, il avait pensé à un avenir en commun avec les Parcs des autres pays alpins dès les années 1990. Plus tard, en 2006, Alparc fut intégré au secrétariat de la convention alpine puis le réseau devint "indépendant" en 2013 avec la création d'une association. Si le réseau agit désormais en matière de connaissance de la biodiversité, d'éducation des jeunes, de développement régional et de qualité de vie, son directeur Guido Plassmann rappelait à l'occasion de cet anniversaire que les membres d'Alparc devaient garder le cap et maintenir leur objectif commun : "sauvegarder la biodiversité pour les générations futures".
Le défi est grand mais la présence de représentants de 8 pays alpins à cette rencontre témoigne d'un bel élan de collaboration qui perdure année après année par delà les frontières.
Alparc en chiffres
1995 : 1ère réunion du réseau en octobre
2006 : le personnel est rattaché au secrétariat permanent de la Convention alpine
2013 : Création de l'association ALPARC
8 pays alpins concernés
1 100 espaces protégés dans les Alpes
+ de 100 gestionnaires actifs dotés de personnels
9,6 % de la surface des Alpes est placée en protection forte (cœurs de parcs, réserves...)